Je suis née et j'ai grandi à Bombay, en Inde, dans une famille qui accordait une importance primordiale à l'éducation. Avec un père titulaire de deux maîtrises et une mère professeur de biologie au lycée, la barre du foyer était placée très haut. Ajoutez à cela un juge de la Haute Cour et un directeur d'école comme grands-parents paternels, ainsi qu'un oncle professeur de physique des particules, et vous aurez une idée de la situation : les études étaient un mode de vie dans la famille Mukhi.

Bien que mon ambition d'enfant de devenir pilote ait été anéantie vers mon huitième anniversaire lorsqu'on m'a posé ma première paire de lunettes, j'ai rapidement compris la valeur du savoir et j'ai concentré mon énergie sur l'école. Quelques mois avant d'avoir 18 ans, j'ai entrepris un voyage transcontinental vers l'université Denison, dans l'Ohio rural, loin de l'effervescence à laquelle j'étais habitué. Les 8 000 kilomètres qui me séparaient de ma famille m'ont permis de vivre de toutes nouvelles expériences d'apprentissage, allant de la maîtrise de l'art d'encourager l'équipe de football universitaire à la perfection d'un bol de nouilles instantanées pour soutenir une session d'étude qui dure toute la nuit.

Peu après avoir terminé l'université, je me suis fait les dents dans la finance sur le desk obligataire de la filiale indienne de Merrill Lynch et, au milieu des années 2000, j'ai émigré au Canada et obtenu ma charte CFA tout en travaillant pour une banque d'investissement à Vancouver. En 2014, j'ai rejoint l'équipe d'investissement de Dixon Mitchell, où j'occupe désormais un poste de direction dans la gestion des actions américaines et des titres à revenu fixe canadiens. En dehors du travail, je suis généralement à la maison avec ma femme et mes deux jeunes filles, ce qui m'a permis d'apprendre involontairement les paroles de plusieurs hymnes de Disney.